Au fil de l'eau dormante

Une pluie noire suinte des nuages en pleurs Et les gouttes opaques Tombent en larges flaques Dans le naos de mon coeur
La pénombre me va bien Chassez la lumière qui me blesse Et ramassez l’ombre que je laisse En tremblant, au creux de mes mains
Partez au loin ! Plutôt non ! Restez je vous en prie ! Restez ! Souvenirs coupants comme des lames Ebréchées. J’ai mal à mon âme A en perdre l’esprit
Elle est là ! Cette fois c’est la nuit Dont le velours humide recouvre les tombeaux. Des voix se perdent dans le château Chancelant de ma vie.
Fabrice Roy