top of page

Les autographes de Nadar...

Le Figaro du jeudi 29 octobre 1863 est un bien curieux numéro ! Il emprunte à Nadar un incroyable album d’autographes avec l’autorisation de les reproduire.

Gaspar Félix Tournachon dit  Nadar en 1854
Gaspar Félix Tournachon dit Nadar en 1854

Notre photographe, qui devait héberger onze ans plus tard la première exposition des futurs Impressionnistes écrit au rédacteur du journal:

" Mon ami, vous m’avez demandé mon album: le voici. C’est la première fois qu’il sort de chez moi et il faut vraiment que ce soit pour vous. Ne lui portez pas préjudice. C’est l’héritage du petit Nadar et je m’en préoccupe un peu aujourd’hui parce que nous sommes à la veille de demain "

Numéro avec autographes de l’album de Nadar

La préface du numéro 908 du Figaro explique:

" En mettant de l’ordre dans mes paperasses, je me suis aperçu que j’avais une assez curieuse collection d’autographes et j’ai songé qu’en les réunissant, je ferais un numéro original. D’ là à me rappeler que plusieurs de mes amis possèdent des albums fort précieux, il n’y avait pas loin. Le capitaine Nadar a bien voulu me confier son bel album; je l’ai écrémé des autographes qu’on va lire et, malgré les frais d’exécution qui dépassent le chiffre consacré à la rédaction de chaque numéro, si les lecteurs prennent goût à mon idée, nous recommencerons »

S’en suit un incroyable série d’autographes, parmi lesquels ceux de Nadar, Proudhon, Guizot, Alphonse Karr, Alfred de Vigny, Jules Michelet, Verdi, Alfred de Musset, Feydeau, Théophile Gautier, Eugène Scribe et Maxime Ducamp.

Sur la première page, on voir également l’autographe d’un certain Gioachino Rossini, qui, non content de signer, a également dessiné un petit morceau de partition et l’église dans laquelle il fut baptisé, paraît-il.


Dans ses conférences d'histoire de l'art, Fabrice Roy conjugue le passé au présent, dans une évocation poétique et ludique du 19ème siècle français...



bottom of page