Impressionnisme et modernité...
Impressionnisme et modernité est l'une des conférences que l'on me demande le plus souvent.
Le décollage industriel, qui débute pendant le règne de Louis Philippe a vu son essor devenir exponentiel pendant le second empire, soutenu par la création de banques d’investissement, creuset d’un capitalisme conquérant.
Tous les impressionnistes, leurs précurseurs immédiats, ceux qui se réclament du mouvement, sans exception, sont nés en plein dans cette effervescence. Et quelle galerie !
Pissarro, Manet, Degas, entre 1830 et 1834.
Cézanne, Sisley, Monet, Marie Bracquemont, Renoir, Maire Cassatt, Bazille, Berthe Morisot, Armand Guillaumin entre 1839 et 1844.
Caillebotte, Seurat, Signac entre 1848 et 1865.

Tout au long de cette traversée du siècle, les impressionnistes ont peint non seulement les usines, les ponts, les vapeurs, mais aussi les causes et conséquences sociales de ce bouleversement.

Même lorsque Monet peint l’ile de la Grande Jatte en 1879, les cheminées d’usine, qu’il aurait pu volontairement ignorer, viennent ponctuer l’horizon, comme pour rappeler que le progrès est en marche, au point de salir par leurs fumées l’ambiance campagnarde des rives de Seine.

La rapidité du progrès industriel a créé ce prolétariat dont les conditions de travail intenables et la rémunération insuffisante ont créé des tensions sociales, des grèves réprimées dans le sang, des soulèvements populaires qui ont été pratiquement ignorés des peintres de l’époque.

Pour voir l'ouvrier, le prolétaire dans toute sa condition, il faut se tourner vers Gervex qui nous propose un coltineur saisissant de réalisme, peint en 1882...
La suite est à découvrir dans la conférence "Impressionnisme et modernité"
Dans ses conférences d'histoire de l'art, Fabrice Roy conjugue le passé au présent, dans une évocation poétique et ludique du 19ème siècle français...