Les impressionnistes et Paris...
Les impressionnistes et Paris est la plus récente de mes conférences que j'ai eu le plaisir de livrer pour la première fois à la Société des Lettres et des Arts des Alpes Maritimes en juin dernier.
En 1852, l’empereur Napoléon III installe à la préfecture de la Seine un alsacien à poigne, Haussmann. La capitale manque de tout: marchés couverts, halles, mairies, cimetières, fontaines. On s’arrache les maçons du Limousin, d’Auvergne ou de Savoie.
C'est ce Paris en plein bouleversement qui s’est proposé aux yeux de nos amis peintres qui en ont fait à la fois la scène et le décor de leur vie et de leur art

Camille Pissarro a fait des boulevards un de ses motifs préférés en 1897 et 1898, en toute saison, à toute heure du jour et de la nuit. Pour l’effet de nuit, les lampadaires ont pris leur fonction. C’est la seule scène de nuit de la série. Pissarro ne l’a ni signée, ni exposée de son vivant.

Les boulevards ont également inspiré Claude Monet. Ainsi cette vue plongeante sur le boulevard des Capucines, peinte en 1873. Monet habitait alors à Argenteuil avec son épouse Camille et leur fils Jean. Ce tableau a été peint depuis le balcon de l'atelier du photographe Félix Tournachon, dit Nadar, au 35 rue des Capucines,

Dans le quartier Montmartre, en 1895, Maximilien Luce peindra la rue des Abbesses avec le petit peuple de Paris faisant ses emplettes dans un foisonnement de couleurs franches.

En 1880, Paul Cézanne peint les toits de Paris depuis l’appartement qu’il occupait au cinquième étage d’un immeuble dans le quartier Montparnasse.

Quand Gustave Caillebotte peint ses « toits, effet de neige », il vient de perdre sa mère Céleste. Nous sommes en 1878. Son père est mort en 1874 et son frère René en 1876. Il se retrouve seul, avec son frère Martial. Leur demi-frère Alfred était entré dans les ordres.

Les Tuileries et les Champs-Élysées, c’est aussi Paris, capitale de la mode et ses élégantes peintes par Jean Béraud qui s’y promènent par tous les temps.
Paris, ville multiple, canaille, plurielle, comment ne pas l’aimer ?
La suite est à découvrir dans la conférence "Les impressionnistes et Paris"
Dans ses conférences d'histoire de l'art, Fabrice Roy conjugue le passé au présent, dans une évocation poétique et ludique du 19ème siècle français...