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Marie Joséphine Fesser: une amie pour Jongkind...

Artiste peintre, née à Namur, Marie Joséphine Fesser (1819-1891) est l'épouse du cuisinier Alexandre Fesser. Vers 1860, elle rencontre Johan Barthold Jongkind (1819-1891) dans la Nièvre où son mari exerçait son métier. C'est le début d'une amitié fusionelle de plus de 30 ans et d'une incroyable complicité artistique pour ces presque jumeaux morts la même année à quelques mois d'intervalle.

Marie Joséphine Fesser. La neige à la Côte Saint-André. 1886. Hotel de Ville de la Côte Saint-André
Marie Joséphine Fesser. La neige à la Côte Saint-André. 1886. Hotel de Ville de la Côte Saint-André

Quand Marie Joséphine Fesser rencontre Johan Barthold Jongkind en 1860, celui-ci vit misérablement. Il se rend chez elle régulièrement rue Servandoni à Paris. L'amitié qui se développe entre les deux artistes et le fils de Marie Joséphine, Jules, aide Jongkind à reprendre le goût à la peinture.

Marie Joséphine Fesser. saint Parize le Châtel. 1863. Collection particulière
Marie Joséphine Fesser. saint Parize le Châtel. 1863. Collection particulière

Les deux peintres ne se quitteront plus. ils peindront souvent ensemble, notamment en Normandie, à Honfleur. Ils séjourneront chaque année dans le Nivernais, auprès d'Alexandre, le mari de Marie Joséphine. Après le décès de ce dernier, son fils Jules achète une maison dans l'Isère à la Côte Saint-André, village natal d'Hector Berlioz. Il fait aménager pour Marie Joséphine et Johan Barthold un atelier dans la "Villa Beauséjour".

Johan Barthold Jongkind et Marie Joséphine Fesser. Bateaux à Dordrecht. 1872. Collection particulière
Johan Barthold Jongkind et Marie Joséphine Fesser. Bateaux à Dordrecht. 1872. Collection particulière

Depuis ce havre de paix, les deux amis voyageront souvent à Paris, dans le midi, ne cessant de peindre. Mais c'est à la Côte Saint-André qu'ils passeront le plus clair de leur temps, à partir de 1883, avec une jolie parenthèse parisienne pour visiter l'exposition universelle de 1889.

Jongkind a légué 66 tableaux et et 121 aquarelles à Marie Joséphine. Cette collection a été dispersée après de décès de celle-ci, quelques mois après celui de son ami.

Castagnary écrivait, à propos de Marie Joséphine en 1863, l'année du salon des refusés: " Elle imite Jongkind à s'y méprendre. Jongkind est un véritable artiste mais un mauvais exemple à suivre... ".


Dans ses conférences d'histoire de l'art, Fabrice Roy conjugue le passé au présent, dans une évocation poétique et ludique du 19ème siècle français...




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