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Escapade au musée des Beaux Arts de Tenerife

Au XIXe siècle, Santa Cruz de Tenerife a vécu un véritable âge d'or. Depuis depuis 1833 elle est la capitale des îles Canaries et son port est un point d'approvisionnement obligatoire en charbon sur les routes de l'Europe vers l'Amérique centrale, l'Amérique du Sud et l'Afrique de l'Ouest.

La ville entame alors son expansion. C'est à la fin du XIXème siècle qu'émerge le Musée des Beaux-Arts de la ville.

Je vous invite à parcourir ses salles avec quelques unes des œuvres emblématiques qu'il offre aux yeux du visiteur...


Façade du Musée des Beaux-Arts de Santa Cruz de Tenerife. © Fabrice Roy
Façade du Musée des Beaux-Arts de Santa Cruz de Tenerife. © Fabrice Roy

Conçu comme musée municipal et bibliothèque, le musée des beaux arts est le premier bâtiment construit spécifiquement à cet effet aux îles Canaries, ce qui lui confère un rôle pionnier dans l'histoire de l'architecture des îles. Sur sa façade se trouvent dix bustes d'intellectuels et de penseurs, tous des personnages importants de l'histoire et de la culture de Tenerife.


Joaquin Sorolla. Portrait de Fernando Viscai - 1920.
Joaquin Sorolla. Portrait de Fernando Viscai - 1920.

Trois personnages clés ont conduit à la fondation du musée en 1899, les peintres Pedro Tarquis Soria et Teodomiro Robayna et le journaliste et homme politique Patricio Estévanez.

La première exposition aura lieu la même année, avec les premières œuvres situées dans les locaux d'un ancien couvent franciscain. .


Baigneuses. Pedro de Guezala. (1896-1960) Non daté
Baigneuses. Pedro de Guezala. (1896-1960) Non daté

Il faudra attendre 1933 pour que l'espace actuel, œuvre de l'architecte Eladio Laredo, soit inauguré.

Le musée abrite de nombreuses œuvres de peintres canariens, espagnols et néerlandais.

Ainsi, Pedro de Guezala, qui aime le milieu naturel et fait preuve d'un talent exceptionnel pour le représenter. Le fait que son père soit décédé alors que Guezala avait cinq ans marquera l'introspection qui le caractérisera. Nommé professeur à l'École des Arts et Métiers Artistiques de Santa Cruz de Tenerife il y donnera des cours de dessin d'après modèle.


Ile de Capri. Juan Botas y Chirlanda (1882-1917) Non daté
Ile de Capri. Juan Botas y Chirlanda (1882-1917) Non daté

Initié au réalisme, Juan Botas y Ghirlanda passe par une étape impressionniste, dépassée par une technique linéariste jusqu'à subordonner le dessin et la composition au profit de la couleur, dans laquelle il réalise principalement des paysages, quelques portraits et caricatures.


 Angel Romero Mateos.Le retour du Marché. 1870
Angel Romero Mateos.Le retour du Marché. 1870

Disciple de Sorolla, Ángel Romero Mateos a appris de ce dernier le traitement de la lumière dans ses peintures : ombres chaudes et utilisation des couleurs les plus brillantes, où les objets au soleil ne sont pas de simples formes éclairées, mais plutôt réverbèrent et dégagent leur propre lumière.


Alvaro Farina. Rue Marcadet (1929)
Alvaro Farina. Rue Marcadet (1929)

On sait peu de choses d'Alvaro Farina. Son style particulier fait penser à celui d'Utrillo, dont il fut contemporain, dans son traitement géométrique des immeubles parisiens...

Oscar Dominguez.Hommage à Manolete.1954
Oscar Dominguez.Hommage à Manolete.1954

Oscar Dominguez naît sur l'île de Tenerife en 1902. En 1927, pour surveiller les affaires de son père, riche négociant agricole, il vient pour la première fois à Paris. Il en découvre la vie nocturne, dépensant l'argent familial. Ses premières toiles surréalistes datent de 1932. Il est, en 1934, intégré au groupe parisien dans lequel il introduit, selon André Breton, « le sifflement ardent et parfumé des îles Canaries. » Surnommé « le dragonnier des Canaries » par André Breton, « l'ours mal léché à la tête d'hidalgo gigantesque » par le photographe Brassaï, plus simplement « Putchie » par sa maîtresse la vicomtesse de Noailles, Domínguez, personnage extrême, mythique, peut se montrer violent. Racontée par Irène Hamoir, son empoignade avec le peintre Esteban Francés en 1938 est restée célèbre dans l'histoire du surréalisme : retenu par Louis Scutenaire, Domínguez jette une bouteille au visage d'Esteban Francés, ceinturé par Victor Brauner : c'est ce dernier qui est atteint, ce qui lui fait perdre son œil gauche. Il se donne la mort en s'ouvrant les veines le 31 décembre 1957 dans son atelier de la rue Campagne-Première à Montparnasse


Peter Coecke van Aelst. Tryptique de Nava y Grimon. 1546
Peter Coecke van Aelst. Tryptique de Nava y Grimon. 1546

Le tryptique de Nava et Grimon est une huile sur panneau attribué, au moins pour le panneau central, à l'artiste néerlandais Peter Coecke Van Aelst. La peinture comporte trois scènes différentes de la naissance et l'enfance du Christ : la composition centrale dépeignant la Nativité, le panneau de gauche figurant la Circoncision de Jésus et celui de droite la Présentation de Jésus au Temple.


Rue José Murphy, 12

Santa Cruz de Ténérife



Dans ses conférences d'histoire de l'art, Fabrice Roy conjugue le passé au présent, dans une évocation poétique et ludique du 19ème siècle français...




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