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Le 11 novembre de Claude Monet

Le 11 novembre 1918, à 5h15 du matin, est signé l'armistice qui met provisoirement fin aux combats de la Grande Guerre. Le cessez-le-feu est effectif à 11 heures. Dès le lendemain 12 novembre, Claude Monet écrit à Georges Clemenceau: «Je suis à la veille de terminer deux panneaux décoratifs que je veux signer le jour de la Victoire et viens vous demander de les offrir à l'État, par votre intermédiaire ; c'est peu de chose mais c'est la seule manière que j'ai de prendre part à la Victoire. […] Je vous admire et vous embrasse de tout mon cœur »

John Constable. The Gleaners Brighton. 1824 . Tate Britain
Claude Monet devant ses "grandes décorations". Photo © collection Philippe Piguet

Dès le 18 novembre, Clemenceau est à Giverny avec Gustave Geoffroy pour embrasser Monet. Il choisit deux panneaux dont la série s’appellera Les Nymphéas. Quatre ans plus tard, Monet aura complété sa donation par d’autres « décorations », soit dix-neuf panneaux au total formant "12 compositions qui seront modifiables lors de la mise en place".

Après avoir un temps envisagé de les montrer dans un bâtiment aménagé dans les jardins du Musée Rodin, Georges Clemenceau et Paul Léon, directeur du bureau des Beaux-Arts, conçoivent pour les exposer d’aménager l’Orangerie des Tuileries. Cela prend du temps. Le Tigre n’est plus au pouvoir, la vue de Monet baisse, il tergiverse, décide d'abandonner, se fait tancer par Clemenceau, reprend l'ouvrage, travaille à force.

John Constable. Flatford Mill. 1816. Tate Britain
Georges Clemenceau à l'inauguration des Décorations de Monet à l'Orangerie des Tuileries. 1927. © DR

Monet aura conservé ses panneaux jusqu'à sa mort en décembre 1926. Six mois plus tard, le 17 mai 1927, son ami Clemenceau inaugurera les décorations à l'Orangerie des Tuileries, selon l'installation voulue par Monet avec l'aide de l'architecte Camille Lefebvre.


Jardin des Tuileries

Place de la Concorde (côté Seine)

75001 Paris


Dans ses conférences d'histoire de l'art, Fabrice Roy conjugue le passé au présent, dans une évocation poétique et ludique du 19ème siècle français...



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